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Matérialité et durabilité de l'œuvre d'art, du musée à l'espace public, cas d'œuvres d'art contemporain

Lucie Marinier (CNAM)
séminaire mediums en design, séance 16 février 2022.
© Noémie Sojberg, Le Plongeon, Pont du Garigliano, embellir Paris 2019, photo Ville de Paris - Henry Garat
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Les matériaux choisis par nombre d'artistes contemporains pour leurs oeuvres (objets manufacturés, éléments putrescibles putrescibles, créations in situ…) amènent à s'interroger sur la part de matière qui est partie indissociable de l'oeuvre - et doit à ce titre être « patrimonialisée»- et celle qui concourra uniquement à son « activation » en présence du public. Comment articuler cette question avec celles du geste original d'une part, et de la volonté de l'artiste quant à la forme, voire l'utilisation, de son oeuvre d'autre part?

Ces questions se posent pour les musées mais plus encore dans l'espace public, où l'usure et l'usage obligent à considérer différemment les matériaux composant les oeuvres et leur durée de vie. L'expérience (Dewey), celle du visiteur comme celle de l'artiste, sont également spécifiques « outdoor» (Joëlle Zask) et amènent à reconsidérer la matérialité mais aussi le positionnement dans l'espace et dans le temps de l'oeuvre d'art. Le développement de projets artistiques à valeur d'usage implique de penser l'efficacité de l'objet et, là aussi, de la volonté de l'artiste.