Japanese philosophy inspired design framework

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Studying the everyday life would be an absurd undertaking,and anyway fated to catch nothing of its object, if studying the everyday life would explicitlybe with the intention to transform it.
- Guy Debord (1961)

Rain Connaissances Lines Ueda station De Admirant akiwasan no yuki Le lézard La pierre, cet être songeur Waiting... already commuting After the rain, no play Toilet training Where did they go? Tokyo lines Simple time, happy time, dreaming time Every morning mission Short story distributor in a resting area Walking home from school Eating challenges Winter got home Good time to relax A feeling of matcha From Den Haag And I hear moaning distantly and in silence the beauty of everyday rituals Waiting for the bus 7 nests in nested trees Under the bridge, and the sobusen above The kid doesn't want to have a nap... Googles

La question du quotidien est remarquable le sujet du quotidien n’étant que très peu, et souvent assez mal traité en design. Le terme quotidien est beaucoup utilisé dans la littérature en design (e.g., (Hallnäs & Redström, 2002; Norman, 2013; Saito, 2007; Wakkary & Maestri, 2007)), mais la notion elle-même est très peu traitée. Pour illustrer cela, on pointera par exemple la simple omission de la description de cette notion dans l’ouvrage classique du Design de tous les jours de Don Norman (2013) ou encore dans celui sur l’Esthétique de tous les jours de Yuriko Saito (2007). Utilisant ces exemples, j’ai initié une discussion sur la liste de diffusion PhD-Design mailing list (P. Levy, personal communication, April 4, 2017) faisant appel à la communauté de la recherche en design pour déterminer les directions possibles en vue de clarifier le concept de quotidien. Cette discussion a permis à la fois de confirmer le flou entourant la notion du quotidien en design, et de désigner des directions pour une telle clarification, et nous en emprunterons certaines par la suite. Mais au-delà de ces deux points, elle a également contenu une remarque qui a retenu mon attention. Un chercheur émérite a indiqué que tout en ayant cherché à comprendre la façon dont le design interroge le quotidien, il a en même temps renoncé à essayer de le définir. Pour lui, ce terme fait partie d’un ensemble de termes tellement constitutifs du design qu’il varie avec la perspective prise sur le design. Définir le quotidien nécessiterait de définir le design.

Je suis en désaccord avec cela. Certes, tenter de définir le design est un travail qui s’est toujours révélé insatisfaisant, et est a priori problématique. Mais ces tentatives sont aussi en soi une force pour la discipline car la pluralité des perspectives s’est avérée être utile pour une remise en question continue de la discipline, de son évolution, et surtout de la considération de sa propre complexité. Elle a également contribué à porter un échange sérieux et constructif avec les disciplines connexes. Redström (2017) suggère même que « la présence de différentes définitions est instrumentale puisque nous essayons de comprendre et d’articuler ce que sont les choses telles que design et designer ; l’absence de cette définition unifiée n’est pas un vide conceptuel de notre pensée mais en fait une stratégie effective pour surmonter certains types de complexité ». A l’instar du design, étudier le quotidien et tenter d’en formuler une description n’a pas pour but de figer la notion par une formulation que l’on aimerait salvatrice. Bien au contraire, elle a pour ambition première une exploration, c’est-à-dire un voyage dont la destination est inconnue et en fait secondaire. Explorer le quotidien au travers du design, c’est avant tout tenter de créer une perspective sur nos vies et nos expériences, sur le banal, et sur le design. Elle invite à développer une approche par laquelle le design pourra transformer le quotidien, ressaisissant sa beauté profonde sans le dénaturer. Étudier la vie quotidienne afin de la transformer, afin de l’enchanter.

Cet axe de recherche tente donc d’ouvrir le territoire du quotidien et de ses valeurs, le territoire de nos vies dans ce qu’elles ont de plus réel, éloignées de ces expériences que l’on nous dit être extraordinaires parce qu’en fait inatteignables, et que l’on ne peut donc qu’en rêver. Ma proposition est de se pencher sur ce qui est là, tous les jours, et bien souvent oublié ou ignoré dans nos vies et dans le design (Pérec parle d’anesthésie). S’intéresser au design pour le quotidien, c’est chercher dans le banal, dans le commun, dans l’endotique ce qui est beau ou ce qui peut le devenir.

The time of experience

La cérémonie japonaise du thé est un moment d’expérience esthétique et éthique du quotidien, une harmonie entre objets, êtres, lieux et pratiques. Elle nous rappelle que les objets du quotidien, cœur même de notre culture matérielle, sont d’une beauté profonde et porteur d’une éthique admirable, et passent pourtant le plus souvent inaperçus. À la croisée d’une réflexion sur une approche « japonaise » en design au travers de l’étude du kansei, et d’une réflexion sur le design en IHM portée par les théories de l’embodiment, cette recherche interroge d’abord l’hégémonie culturelle occidentale du design en IHM, et établie ensuite un décentrage culturel de la discipline en prenant la philosophie et la culture japonaise comme théorie. Il en résulte un nouveau regard sur le design, autant en réception qu’en production, porté par une éthique de la relation, une expérience de l’ainsité, et une esthétique de l’irrégularité. Ce regard invite le design à enchanter le quotidien, lui proposant de considérer les détails de la réalité telle qu’elle est vécue, et de créer des moments d’inattendus, sources d’étonnement et de nouveaux possibles. Invitant donc à un décentrage culturel du design, cette recherche propose une approche originale pour un design du quotidien, et contribue à voir en lui une source esthétique et éthique majeure, pour développement de l’être, de sa sensibilité, et de ses valeurs.

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